Syndicats et direction d'ArcelorMittal ont annoncé, mercredi 24 novembre, la mise en place des journées de
chômage partiel sur les sites de Dunkerque, Florange et Fos-sur-Mer. La direction de l'aciériste a précisé que [jusqu'à cinq journées sur le mois de décembre, en fonction des postes occupés] ont été demandées pour accompagner la classique baisse d'activité de fin d'année qui, dans le contexte d'activité ralentie, nécessite des dispositifs complémentaires".
"Après un redémarrage de l'activité en 2010, nous sommes dans un bas de cycle, les perspectives pour 2011 en
Europe sont médiocres" a commenté le responsable de la CFE-CGC du groupe, en rappelant que ce chômage partiel sur ces trois sites français avait déjà eu lieu en 2009. Le syndicat a également indiqué que l'un des hauts-fourneaux de Fos-sur-mer allait "être arrêté en décembre", tandis que "l'un de Dunkerque [reste] en arrêt conjoncturel depuis cet été" et que "celui de Florange, arrêté pour des opérations de maintenance en juillet, n'a pas été redémarré en septembre".
"Il n'y a pas de date de redémarrage prévue" pour ce dernier haut-fourneau, a confirmé un porte-parole d'ArcelorMittal."Au risque de trancher avec ceux qui disent 'la reprise est là', nous estimons que c'est loin d'être gagné et que la crise n'est pas derrière nous", a déclaré Gabriel Artero, président du syndicat, lors d'une conférence de presse sur l'emploi dans la branche.
Dans ce contexte morose pour la sidérurgie, la CFE/CGC métallurgie a appelé mercredi le gouvernement à prolonger les mesures de soutien à l'emploi prises au plus fort de la crise.
"La métallurgie reste la première branche professionnelle en France avec environ 1,5 million de salariés, mais elle souffre et va continuer à souffrir. Depuis dix ans, la branche perd 2 % de ses effectifs par an, et cela est monté à 10 % en 2008 et 2009" , a ajouté le responsable syndical.
Face à un secteur sidérurgique "en bas de cycle", à une filière automobile "qui continue à se restructurer", "les dispositifs de soutien à l'emploi" installés en 2009, comme le dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD), qui prévoit une indemnisation du chômage partiel à 75 %, basée sur le salaire et les primes. "Bas de cycle ou crise, dans les usines, c'est la même chose, le chômage partiel va se prolonger", a prévenu le responsable à la fédération sidérurgie, insistant sur la situation d'ArcelorMittal.
"LA CRISE N'EST PAS DERRIÈRE NOUS"
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